(le 28.05.2024)
Tu crois que tu as fait le tour
ou que
pour le moins
tu ne peux plus être surpris
Tu ouvres un nouveau...
journal cette fois
Et tu te retrouves
avec un ami à tes côtés
qui te parle
avec intimité et pudeur
de ce qui fait une vie
d'errance un peu
de mots choisis
et d'écriture comme respiration
Pour ne rien gâcher
c'est beau
(le 15.05.2024)
C'est un cadeau
(encore)
je ne l'aurai pas choisi
(encore)
car le titre
le bandeau
Présenté comme il l'est
il pourrait sembler léger
"imposture amoureuse"
un petit sourire au coin des lèvres
comme
"oh la bonne blague
je t'ai bien eu"
Mais non
c'est bien de tragédies dont il s'agit
de manipulations
du pouvoir d'un sur d'autres
de mensonges
certes
mais surtout du mal qui est fait
j'aurais aimé avoir la force
de Sonia Kronlund
pour aller au bout
d'une sorte de vengeance
j'aurais voulu
comme elle
finir là
dans un sourire moqueur
et hurler
"cours coco"
merci Caroline pour ce livre
(le 30.04.2024)
je ne l'aurai pas choisi
L'humour de Luz
son graphisme
pas vraiment pour moi
son graphisme
pas vraiment pour moi
Pourtant nous partageons les mêmes idées
peut-être même
les mêmes idéaux
Mais ça ne me suffit pas
pour faire une œuvre
qui me touche
ou m’intéresse
Et c'est bien dommage
(le 10.04.2024)
c'est toute une vie
en quelques pas
c'est toutes des vies
en quelques pas
c'est une lenteur
qui chahute
c'est de la nostalgie
vivante
c'est des souvenirs
tellement présents
c'est le plaisir
l'importance
de fumer
le temps que l'on y passe
le temps que l'on y pense
des idées vagabondes
ricochets
c'est ce qu'il reste finalement
pas grand chose
tout
le plaisir des regrets
c'est une suite de petits riens
qui fait une vraie vie
en Corse
ou finalement
ailleurs
Joêl Bastard m'a appris
qu'on peut être de plusieurs endroits
moi qui ne me sens de nulle part
(le 13.03.2024)
la série True detective
c'est ce livre
qui m'arrive dans les mains
je ne sais plus trop comment
C'est d'abord l'impression
d'un chapelet de clichés
qui annonce une déception sans surprise
Mais ce true crime
te fait finalement rencontrer
ce vrai policier
qui de cliché en cliché
devient un flic unique
avec qui qui tu partages
rapidement
l'obsession de trouver
(le 08.02.2024)
Je suis embêté
l'auteur est sympathique
le livre aussi
l'amie qui me l'a prêté encore plus
et c'est typiquement un roman qui devrait être fait pour moi
Mais voilà
l'auteur est sympathique
le livre aussi
l'amie qui me l'a prêté encore plus
et c'est typiquement un roman qui devrait être fait pour moi
Mais voilà
malgré toute la tendresse
l'amour
les sourires
qui emplissent les pages
l'amour
les sourires
qui emplissent les pages
je reste plombé
par ce que beaucoup appellent
sa poésie
Je la ressens comme un système
Je la ressens comme un système
un système qui marche souvent
mais un système quand même
Et puis penser
écrire
comme un enfant
mais comme un enfant ne le ferait jamais
là
c'est plutôt
écrire sans enfance
Les erreurs historiques
nombreuses et répétées
nombreuses et répétées
alors qu'il écrit son roman
comme un journal
rythmé par des dates
m'ont sorties du livre
trop souvent
Je ne saurais déconseiller de le lire
j'aurai tellement aimé l'aimer
que j'espère que tu l'aimeras
autant que l'amie qui me l'a prêté.
ne jette rien
il accumule
Même les situations
à la terrasse des cafés
De tout ce qu'il touche
ce qu'il voit
il peut faire
œuvre littéraire
ou plastique
Je pourrais écrire longuement
sur ce tout petit livre
d'à peine quelques pages
quelques lignes
Mais je ferais alors
plus long que lui
qui n'a besoin que de quelques phrases
pour nous faire tomber
sur le cul
...et badaboum
D'ordinaire
Guy Delisle m'emballe
ce n'est pas vraiment le cas
cette fois
Il m'a tellement touché
par le passé
que je peux bien accepter
de passer un peu à côté
de temps en temps
Vivement le prochain
(le 02.11.2023)
les livres me tombent des mains
ceux dont je ne parle pas ici
Et voilà que je sors de la pile
des livres en attente
ce livre incroyable
difficile de parler littérature
mais un témoignage
fort
humain
nécessaire
Il essaie de s'éloigner des préjugés
prendre du recule
un peu
quand c'est possible
Et livre un témoignage
aussi sensible
qu'intelligent
(le 11.04.2023)
je n'avais pas prévu de la relire
aussi vite
mais le livre était dans ma caravane
comment résister
On dit
un livre différent
fini l'autofiction
Mais je ne partage pas cet avis
celui de l'autofiction
à peine si je partage
l'idée d'autobiographie
Je crois qu'un jour
Constance Debré
a décidé de vivre comme elle pense
Ça demande de savoir
ce que l'on pense
J'ai l'impression
que c'est ce qu'elle fait
de livre en livre
Chercher ce qu'elle pense
Sans concession
pour personne
pas plus pour elle
et avec le courage
de se donner tord
ou raison
sans jamais laisser sa pensé
au repos
Ce livre pose encore
tellement de questions
Laisse le lecteur
se débattre avec les réponses
Je crois que c'est la question qui importe
Et la réponse
si l'on n'est jamais sûr de l'avoir trouvée.
(le 27.03.2023)
l'impression de regarder à la télé un de ces polars
dont on se demande pourquoi il a été fait
Pas vraiment de suspens
pas vraiment d'empathie
pas vraiment grand chose à raconter
Un peu comme si
ce roman n'était que prétexte à rigolade
Mais
comme il n'est pas vraiment drôle
Tiens,
je crois que c'est la première fois
que je lis un polar
suranné
(le 25.02.2023)
Y a pas beaucoup de monde
qui m'impressionne
Qui m'impressionne vraiment
Mais Constance
sa vérité
qu'elle s’efforce à vivre
qu'elle s’efforce à écrire
Violence
Radicalité
Choix
Dans un monde
où l'on crains de perdre
ce que l'on a
elle se présente presque nue
par besoin
par conviction
par choix
Constance
Constance
si pas de nom
putain
un sacré prénom
Bravo et merci
(le 15.02.2023)
c'est des vacances
Des vacances avec tout
Des vacances avec tout
c'que j'aime
et cette fois-ci
sur un voilier
terrain connu
mais au Groënland
terre inconnue
Parce qu'il sait regarder
autour de lui
ce que je crois qui compte
Parce qu'il sait être grave
Parce qu'il sait être grave
sans se prendre au sérieux
Parce qu'il pratique le cynisme
Parce qu'il pratique le cynisme
et l'auto-dérision
Parce qu'il me fait rire
beaucoup
Parce qu'il sait voyager
sans se prendre
pour un penseur au lynx
sans se prendre
pour un penseur au lynx
(le 25.01.2023)
Tu entends parler d'un roman
tu t'enthousiasmes
tu t'enthousiasmes
tiens même
voilà qu'on te l'offre
De dithyrambes en dithyrambes
ton impatience grandit
À tel point
que tu mets tes autres livres de côté
et que tu te lances
Puis tu refermes le livre
déçu
sans trop savoir pourquoi
Bon
tant pis
je suis déjà impatient
de mon prochain livre
je suis déjà impatient
de mon prochain livre
(le 23.12.2022)
Il ne s'agit pas de littérature
à peine d'un essai
Plutôt un survol rapide
de l'histoire du féminisme
Plutôt un survol rapide
de l'histoire du féminisme
survol rapide
ne veut pas dire
bâclé
C'est qu'il y aurait tant à dire
tant à dénoncer
et donc tant à regretter
Un livre très utile
qui remet quelques évidences
à leurs places
et nous met le nez
dans notre machisme quotidien
si bien intégré
(le 30.10.2022)
C'est bien ce jeune enfant
qui a écrit ces cahiers
Il s'agissait de cahiers
dans lequel il décrit
sa vie
ses passions
ses colères
ses peurs
ses espoirs
cette incroyable conviction de pouvoir un jour
faire payer tout ça
Très différent du
Journal d'Anne Franck
Ses cahiers s'arrêtent
Mercredi 7 avril 1943
Il doit se cacher
Mercredi 7 avril 1943
Il doit se cacher
à l’intérieur du ghetto
Découvert par les nazis
le 1er octobre 1943
Il est exécuté le même jour
dans la forêt de Ponar
dans la forêt de Ponar
Il avait 15 ans
Les derniers mots de ses carnets sont bouleversants:
Mercredi 7 avril 1943
"L'humeur est un peu meilleure. Au club, on entend déjà une chanson joyeuse.
Mais nous sommes prêts à tout, car ce lundi a prouver que nous ne devons nous fier à rien, ne croire personne. Le pire peut nous arriver à tout instant..."
"L'humeur est un peu meilleure. Au club, on entend déjà une chanson joyeuse.
Mais nous sommes prêts à tout, car ce lundi a prouver que nous ne devons nous fier à rien, ne croire personne. Le pire peut nous arriver à tout instant..."
(le 15.10.2022)
Touché
oh combien
Une idée de
"connu"
de personnel
de mon intimité
dans ce livre
qui pourtant ne parle pas du tout de moi
je ne suis pas une fille
pas écrivaine
pas algérienne
pas homosexuelle
Alors
Je crois que c'est par ce qu'elle cherche
elle se cherche
tente de s'expliquer à elle-même
pas pour s'excuser
se justifier
oh non
pour suivre sa trace
retrouver le cheminement
les douleurs
les doutes
les erreurs
les tendresses
les regrets
qui font qu'au bout du compte
pendant quelques instants
quelques instants seulement
on ne doute plus
d'avoir suivi
trouvé
son chemin
J'ai retrouvé en Nina Bouraoui
comme une fusion
d'Annie Erneaux
(Bravo Madame)
et Constance Debré
et Constance Debré
rien que ça
Florence Aubenas : L'inconnu de la poste
(le 22.09.2022)
Il n'y a pas à discuter
j'aime beaucoup Florence Aubenas
son travail de journaliste
Mais ce livre là
Elle arrive pourtant
j'aime beaucoup Florence Aubenas
son travail de journaliste
Mais ce livre là
Elle arrive pourtant
à rendre de ce village
de cette région
ce que j'y ressens moi-même
C'est quand elle s'attaque
aux personnes
(puisqu'il ne s'agit pas de personnages)
que pour moi
le bas blesse
À ne pas vouloir commenter
juger
comme l'émission Streap-Tease
le réussisait sans voix off
on perd toute l'humanité
qui fait la richesse
et la diversité des gens
surtout de ceux qui n'ont que ça
Je vois bien l'intention
mais du coup
on regarde les protagonistes du livre
comme les animaux d'un zoo
aves un peu d'empathie peut-être
mais sans se demander pourquoi on les regarde
Sur la fin
peut-être prise elle-même
par la force de l'histoire
du fait-divers qu'elle raconte
elle m'a enfin enmené
avec elle
C'est peut-être ça que j'aurai voulu
rentrer au coeur de ce village avec elle
plutôt que de le regarder
à travers les vitres d'un train
Joe R. Lansdale : Du sang dans la sciure
Drôle et efficace
On s'y attache aussitôt
(le 05.09.2022)
C'est la série Hap and Leonard
adaptée de sa série de roman du même nom
qui m'a donné envie
de lire un de ses livres
Star aux US
il est moins connu en France
et c'est bien dommage
Drôle et efficace
il crée des personnages incongrus
en trois lignes
On s'y attache aussitôt
ou on les déteste
beaucoup mourront en cours de route
Tout ça ne l'empêche pas
de nous offrir du fond
dressant un tableau assez sombre
des années d'avant 1929
et faisant de son héroïne
en avance sur son époque
une féministe avant l'heure
qui se découvre honnête et droite
obstinée
malgré la peur qui ne la quitte pas
Une vraie héroïne
de Far West
qui refuse de se laisser faire
Très très chouette.
Ariana Neumann : Ombres portées
n'est pas pour rien
dans mon acquisition de ce livre
Je ne partage pas
toujours
son avis sur ce récit
qui s'éloigne un peu trop
parfois
du sujet que j'attends
La découverte du père
cette personne que l'on a côtoyée toute sa vie
mais qui semble
toujours
inatteignable, ou incompréhensible, ou
incomplète
Penser un peu comme ça
Si je connaissais ce qui t'a construit
alors je pourrais boucher
les béances
que tu m'as laissées
en héritage
Violentes
Douloureuses
Précieuses
À la différence du père d'Arianna Neumann
mon père ne savait pas écrire
ma famille cultivait
"l’acculture"
De traces, elle n'a pas laissé
quelques photos
aussi riches en questions
que pauvre en réponses
À la différence de la famille d'Arianna Neumann
la mienne n'a pas été décimée
par les nazis
Je ne me risquerai donc pas à comparer
nos recherches
de mémoire
Une des dernières phrases qu'elle écrit
"J'ai enfin résolue l'énigme.
Je veux qu'il sache que j'ai retrouvé
le petit garçon qu'il était.
Je veux qu'il sache que j'ai retrouvé
le petit garçon qu'il était.
J'aime ce garçon
autant que je respecte l'homme qu'il est devenu"
Pour ça
et uniquement pour ça
je l'envie.
Robert Linhart : Le sucre et la faim
Il y a quelques semaines de cela
je découvrais un article effrayant
sur des coupeuses de cannes à sucre en Inde
sur des coupeuses de cannes à sucre en Inde
Je me suis souvenu alors
de ce livre écrit en 1979
par Robert Linhart
auteur de "L'établi"
dont j'ai déjà parlé
il y a quelques mois
Ici
dont j'ai déjà parlé
il y a quelques mois
Ici
il montre
la misère la plus totale
dans laquelle vivent
les coupeurs de cannes à sucre
dans un simple compte-rendu
de ce qu'il voit
De 1979 à nos jours
rien n'a changé
Les procédés ignobles
sont peut-être devenus
un peu plus technique
un peu plus technique
Dans ce livre
un travailleur du sucre
dit comment il regrette
l'époque de l'esclavage
"À cette époque là, au moins ils étaient nourris
maintenant, nous n'avons même pas de quoi manger."
Cette misère qui dure
depuis si longtemps
que personne ne souhaite vraiment voir s'arrêter
c'est le prix de notre confort
et celui de l'opulance
des plus riches
Fabrice Caro : Brodway
(le 09.05.2022)
Fabrice Caro
publie sous son autre nom
Fabcaro
des œuvres graphiques
(pas tout à fait des BDs je veux dire)
Impertinentes cyniques et pointues
aussi drôles que désespérées
qui me plaisent tant et plus
Je n'avais jusque-là
jamais lu un de ces romans
Je m'apprêtais à le dévorer
et
sans surprise
un immense plaisir
face à une sorte de miroir masochiste
aux petits arrangements
à la vie telle qu'elle est
Mais pour quoi faire
le livre n'avance pas
ou les personnages
ou l'enjeu
ou
Que sais-je
peut-être que l'auteur graphique
que j'aime tellement
dans la force de sa concision
ne me raconte rien de plus
au fil des pages de son roman
déçu forcément
mais n'empêche
je le lirai encore
publie sous son autre nom
Fabcaro
des œuvres graphiques
(pas tout à fait des BDs je veux dire)
Impertinentes cyniques et pointues
aussi drôles que désespérées
qui me plaisent tant et plus
Je n'avais jusque-là
jamais lu un de ces romans
Je m'apprêtais à le dévorer
et
sans surprise
un immense plaisir
face à une sorte de miroir masochiste
aux petits arrangements
à la vie telle qu'elle est
Mais pour quoi faire
le livre n'avance pas
ou les personnages
ou l'enjeu
ou
Que sais-je
peut-être que l'auteur graphique
que j'aime tellement
dans la force de sa concision
ne me raconte rien de plus
au fil des pages de son roman
déçu forcément
mais n'empêche
je le lirai encore
Laurent Petitmangin : Ce qu'il faut de nuit
(le 24.04.2022)
J'étais en train de collectionner
les mésaventures littéraires
et je suis tombé sur ce roman
dont je ne savais rien
Je me suis retrouvé
dans la tête d'un père
qui s'autorise peu à parler
à peine à penser
qui choisit le mutisme douloureux
plutôt que la confrontation
qui risque de détricoter
des vies déjà pas si reluisantes
qui choisit d'agir par les autres
parce qu'il...
parce qu'il ne croit plus en lui-même
jusqu'à
Le Fond
Un roman court
dont la fluidité de l'écriture
nous aspire
dans le tourbillon du drame
jusqu'à espérer un rebond
(le 16.04.2022)
la pensée d'Emil Cioran
dans les rêveries
d'un promeneur solitaire
réduire à peau de chagrin
une vie à se frotter
à l'inconvénient d'être né
noyer sa rudesse et son humour
dans un dessin précis
et sans décomposition
pour en faire
un Tintin de l'aphorisme
Passer votre chemin
et lisez
ses vrais livres
(le 02.03.2022)
(le 03.02.2022)
Comment dire mon enthousiasme
sans vraiment savoir l'expliquer
Je pense
que j'aime toujours
quand la vie
se raconte par petites touches de rien
Par ces petites touches
que l'on garde dans sa tête
parce qu'on ne se rend même pas compte
que ce sont elles
qui font nos vies
Les petites touches
nous racontes
tellement mieux
que nos grandes histoires
Parce que la vie
ce n'est pas une aventure
c'est une suite de petits riens
qui nous fait devenir ce que nous sommes
Que l'on soit connu
ou non
je crois que ça ne change pas grand chose
Le secret
pour en faire un livre touchant
c'est de ne pas en faire
ce que ce n'est pas
Ne pas en faire un évènement
mais se replonger
dans ces moments
avec l'innocence
et la sincérité
de toutes ces fois
qui sont toujours des premières fois
où l'on s'étonne
que quelque chose nous arrive
j'ai adoré ce livre
adoré
(le 31.12.2021)
Que puis-je bien dire
sur Albert Jacquard
Bien sûr
c'est agréable de lire quelqu'un
qui dit mes évidences
bien mieux que je ne les pense
Bien sûr
il me conforte
il me dit que
d'une certaine façon
je tiens le bon bout
Bien sûr
il serait aujourd'hui
un islamo-gauchiste
bien pensant
Bien sûr
ceux qui le lisent
sont déjà convaincus
Bien sûr
ceux qui devraient le lire
ne le font pas
Inès Cagnati : Génie la folle
(le 26.11.2021)
En ce moment
je lis des livres
que l'on choisi pour moi
pourquoi pas
et je tombe sur ce roman
étonnant
Étonnant par sa forme je veux dire
Car s'il raconte le malheur
encore un
c'est surtout pas la répétition
de ce qu'il ne dit pas
qu'il se distingue
les personnages s'enferment
dans une pensée de toupie
concentrée sur un essentiel
qu'on ne dit surtout pas
et qui permet la survie
à peine
C'est le roman de la force nécessaire
de la densité à se construire
pour faire face
chaque jour
à la vie
qui ne vaut pas grand-chose
Un roman étonnant
surprenant
d'une écriture
"presque sans mot"
pour montrer
comme il faut être fort
pour vivre
"presque sans cœur"
Mathias Malzieu : La mécanique du cœur
de grand petit cadeau
Ce que je connais de Mathias Malzieu
m'agace un peu
Mais lorsqu'on m'offre en cadeau
un livre
je m’efforce de le lire
quels que soient mes aprioris
C'est d'abord
le plaisir
de la joie des mots
et de l'humour
tendre
grave
sombre
Je retrouve
ce souvenir de mon souvenir
de ma (vieille) lecture de
L'écume des jours
les mots de Boris Vian
qui m'ont appris le plaisir de lire
Et puis
tout s'enlise
et s'affadit
Je me dis alors
oh tristesse
j'avais tant envie d'aimer
mais je vois toutes les ficelles
Je n'avais rien vu du tout
et de retournement
en désespoir
la mécanique de mon vieux coeur usé
s'en trouve toute étonnée
d'un retour
à mes réalités
Merci pour le cadeau
Robert Linhart : L'établi
____________________________________________________________________
Brecht Evens : Les Rigoles
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Constance Debré : Manuel pratique de l'idéal (Abécédaire de survie)
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Emil Ferris : Moi, ce que j'aime, c'est les monstres
____________________________________________________________________
RICHARD HOSKINS : L'enfant dans la Tamise
____________________________________________________________________
ZEP : The end
____________________________________________________________________
NICOLAS MATHIEU : Leurs enfants après eux
____________________________________________________________________
ANNIE ERNAUX : Mémoire de fille
____________________________________________________________________
GINETTE KOLINKA AVEC MARION RUGGIERI : Retour à Birkenau
____________________________________________________________________
GARY YOUNGE : Une journée dans la mort de l'Amérique
____________________________________________________________________
JOËL BASTARD : Halva, Loukoum & Camenbert
____________________________________________________________________
JACQUES TARDI : Moi René Tardi prisonnier de guerre au Stalag IIB - Après la guerre
____________________________________________________________________
LEWIS TRONDHEIM : Les petits riens - Tout est à sa place dans ce chaos exponentiel
____________________________________________________________________
DONALD RAY POLLOCK : Le diable tout le temps


Je suis toujours méfiant
avec les auteurs qui s’immergent
dans un monde qui n’est pas le leur
pour le comprendre
Comme si
passer quelques mois
quelques années
pouvait te faire comprendre
la vie de l’autre
Le bourgeois joue au prolétaire
l’intellectuel joue à l’ouvrier
et l’on croit que l’on comprend
parce qu’on s’est déguisé
Mais ce qui ne sera jamais compris
jamais ressenti
jamais admis
c’est l’acculture de la populace
c
Cette triste et morne place
qui est la sienne
qu’elle défend parce qu’elle n’a que ça
s’interdisant le droit d’être
s’autorisant à peine de vivre
se contentant souvent
de suivre
Rien de neuf donc dans ce livre
(en tout cas, si tu vis dans le même monde que moi)
un peu vieillot même parfois
(post 68, normal)
mais une qualité d’écriture
exceptionnelle
Et Robert Linhart
dont le parcours
la vie
montre en tout cas
l’honnêteté
et la radicalité
Ce qui lui donne du crédit
et tout mon respect
Corinne Morel-Darleux : Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce
REFUS DE PARVENIR
Je souscris sans modération
____________________________________________________________________
Eva Roussel et Bruno Isnardon : Tout va bien enfin, ça va aller
Ne serait-ce que pour le titre
Ce court essai mérite d’être lu
J’ai été enthousiasmé
par Corinne Morel-Darleux
qui ne donne aucune leçon
et ne se cache pas derrière son petit doigt
Qui prend comme base de son action
et de sa pensée
la cohérence entre ses actes
et sa réflexion
Qui ne milite pas pour la révolution
mais préférant aux mots
"Effondrement"
"Collapsologie"
qui ajoute de la violence
à la violence qui nous assiège déjà
par la belle idée du
Ce court essai mérite d’être lu
J’ai été enthousiasmé
par Corinne Morel-Darleux
qui ne donne aucune leçon
et ne se cache pas derrière son petit doigt
Qui prend comme base de son action
et de sa pensée
la cohérence entre ses actes
et sa réflexion
Qui ne milite pas pour la révolution
mais préférant aux mots
"Effondrement"
"Collapsologie"
qui ajoute de la violence
à la violence qui nous assiège déjà
par la belle idée du
REFUS DE PARVENIR
Je souscris sans modération
Edgar Maufrais : À la recherche de mon fils
Suite et fin du cadeau
que m'a fait mon fils
pour mon anniversaire
Je ne vais pas m'attarder ici
sur le titre qui passionnerait mon psy
Comme son fils
Edgar Maufrais m'apparait bien peu sympathique
tellement colonialiste
mais peut-être faut-il remettre ce comportement dans son époque
ou pas
Bien que cherchant désespérément son fils
j'ai lu surtout les mots d'un homme bougon
qui laisse peu de place à l'empathie
Edgar cherche Raymond
sans que transparraisse plus d'émotion
que s'il cherchait ses clés
ce qui rend la lecture
fastidieuse
Il faut attendre
plus de 300 pages
pour que l'on sente enfin
la terreur et l'espoir qui l'habitent
l'aventure est hors norme
la motivation est forte
mais le livre est faible
Pourtant
qu'est-ce que je suis heureux de ce cadeau
PHILIPPE SAND : La Filière
(le 20.07.2021)
Comme pour son précédent livre
pas un roman
surtout pas
Une enquête
longue et rigoureuse
pleine de rebondissements
inattendus
incroyables
On y entend réellement John Le Carré
on pourrait croire un roman de Philip Kerr
tous les éléments romanesques sont là
On pourrait dire que c’est un peu trop
mais tout est vrai
fruit de plusieurs années d’enquête
Une sorte de suite de
"Retour à Lemberg"
après que Philippe Sands
arrière-petit-fils de déportés
ait rencontré Horst Wächter
fils de haut dignitaire nazi
qui refuse d’admettre la culpabilité de son père.
Nazis
services secrets russes
et américains
Vatican
histoire d’amour
tout est là
pour un résultat glaçant
où la réalité
dépasse la fiction
et où encore une fois
la "realpolitik" fait bien peut de cas
de la morale.
pas un roman
surtout pas
Une enquête
longue et rigoureuse
pleine de rebondissements
inattendus
incroyables
On y entend réellement John Le Carré
on pourrait croire un roman de Philip Kerr
tous les éléments romanesques sont là
On pourrait dire que c’est un peu trop
mais tout est vrai
fruit de plusieurs années d’enquête
Une sorte de suite de
"Retour à Lemberg"
après que Philippe Sands
arrière-petit-fils de déportés
ait rencontré Horst Wächter
fils de haut dignitaire nazi
qui refuse d’admettre la culpabilité de son père.
Nazis
services secrets russes
et américains
Vatican
histoire d’amour
tout est là
pour un résultat glaçant
où la réalité
dépasse la fiction
et où encore une fois
la "realpolitik" fait bien peut de cas
de la morale.
Antonio Albanese : Est-ce entre le majeur et l'index, dans un coin de la tête, que se trouve le libre arbitre ?
(le 07.06.2021)
Parlons de libre arbitre
Ce livre
j'ai accepté de le lire
mais je ne l'ai pas choisi
Un livre
ni pour ni contre
bien au contraire
Un livre assez vain
qui n'apporte pas grand chose
des petites touches
par-ci, par-là
Un livre où rien ne s'impose
ou rien ne reste vraiment
à peine
à peine le souvenir
d'avoir trouver quelques pages
particulièrement brillantes
Craig Johnson : La dent du serpent
___________________________________________________________________
___________________________________________________________________
Je profite de ce post pour faire connaître le blog littéraire : Tu vas t’abîmer les yeux
(Blog qui m’a donné envie de lire "Zoo Station")
j’aime bien le fil des romans qui défilent
qui n’est rien d’autre que l’envie d’Eva, auteur du blog,
qui manifestement lit énormément.
Je ne suis pas forcément d’accord avec ce qu’elle aime ou non,
mais les discussions sur les livres (ou films, ou…) seraient bien ternes
si l’on ressentait tous la même chose.
___________________________________________________________________
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Hervé Le Corre : Après la guerre
(le 16.05.2021)
Et c'est tant mieux car l'intrigue
Je vais être clair
alors que je viens de refermer ce polar
je n'ai pas du tout compris le titre
Je vais être encore plus clair
ce n'est pas l'intrigue la plus passionnante
qu'aura à résoudre Walt Longmire et ses potes
Comme dans une série
on est finalement plus attaché
aux personnages
qu'a l'intrigue
Et c'est tant mieux car l'intrigue
ne casse pas trois pattes à un canard
Mais tout de même
quel plaisir de retrouver
toute cette bande
parmi laquelle
je me sentirai bien
(et un rien ridicule
un cheveu dans la soupe)
Régis Jauffret : Papa
(le 15.04.2021)
Des vies si différentes
se rejoignent
par les gouffres
qu’elles laissent à combler
On ne connaît jamais vraiment les gens
mais parfois
(souvent ?)
on ne connaît vraiment pas les gens
avec qui pourtant
on a passé presque tout une vie
Il y a les pères absents
et il y a les pères présents mais qui ne sont pas là
parce qu’ils existent à peine
comme plein d’une présence vide
avec si peu de réponses
qu’on ne pose même plus de question
Mon père
Je pourrais presque jurer
qu’il avait peu de présent
et qu’il n’a pas eu de passé
s’il n’y avait quelques photos
pour témoigner
qu’il a été un enfant
un jeune homme
quelqu’un… vaguement
Le livre de Jauffret est court
pourtant j’ai été encore plus lent que d’habitude pour le lire
tellement je quittais la recherche de son père
pour réfléchir à ma recherche du mien
Les mêmes questions
les mêmes manques
les mêmes regrets
mais surtout
des trous en héritage
que l’on comble
avec de l’imagination
du fantasme
parce qu’il faut bien trouver des raisons
à des vies inexpliquées
à des vies vécues les yeux grands ouverts de fatigues
parce qu’il faut bien que mon père ait existé
pour m’avoir laissé
comme seul trésor
un homme inexpliqué
que je suis condamné à inventer
se rejoignent
par les gouffres
qu’elles laissent à combler
On ne connaît jamais vraiment les gens
mais parfois
(souvent ?)
on ne connaît vraiment pas les gens
avec qui pourtant
on a passé presque tout une vie
Il y a les pères absents
et il y a les pères présents mais qui ne sont pas là
parce qu’ils existent à peine
comme plein d’une présence vide
avec si peu de réponses
qu’on ne pose même plus de question
Mon père
Je pourrais presque jurer
qu’il avait peu de présent
et qu’il n’a pas eu de passé
s’il n’y avait quelques photos
pour témoigner
qu’il a été un enfant
un jeune homme
quelqu’un… vaguement
Le livre de Jauffret est court
pourtant j’ai été encore plus lent que d’habitude pour le lire
tellement je quittais la recherche de son père
pour réfléchir à ma recherche du mien
Les mêmes questions
les mêmes manques
les mêmes regrets
mais surtout
des trous en héritage
que l’on comble
avec de l’imagination
du fantasme
parce qu’il faut bien trouver des raisons
à des vies inexpliquées
à des vies vécues les yeux grands ouverts de fatigues
parce qu’il faut bien que mon père ait existé
pour m’avoir laissé
comme seul trésor
un homme inexpliqué
que je suis condamné à inventer
François Bégaudeau : Histoire de ta bêtise
(le 17.03.2021)
Soyons clair
Soyons clair
("soyons", dans ce cas c'est moi qui me parle à la première personne du pluriel)
il ne s'agit pas d'un roman
soyons encore plus clair
j'en ai pris un peu dans les dents
soyons encore, encore plus clair
lui aussi
Je crois n'avoir jamais lu quelqu'un
dont le fond de la pensée
est si proche de la mienne
Ce n'est pas toujours exactement la même
tellement j'ai du mal à être toujours sûr de ce que je pense
tellement j'ai
malgré mon "radicalisme"
parfois du mal à vivre
selon ce que j'aimerais m'imposer comme principe
Mais vraiment
je fais ce que je peux
pour essayer de me ressembler
et lire Bégaudeau
me conforte dans l'idée
que je dois continuer
Raymond Maufrais : Aventures en Guyane
Je ne sais pas ce qui est le plus étonnant à la lecture de ce livre
qu'un jeune homme de 23 ans
se lance dans un défi voué à l'échec
qu'à aucun moment on ne ressente
le plaisir et l'envie de Maufrais
qu'à la lecture de ces lignes
il apparaisse aussi peu sympathique
que ce carnet retranscrit
soit livré brut
sans aucune retouche
et déjà si bien écrit
que mon fils adolescent
ait eu l'idée de me l'offrir
Il fait partie de ces livres qui
comme le journal d'Anne Frank
n'ont pas de point final
L'auteur ne savait pas
qu'il aurait dû conclure sa dernière page
par des points de suspension
Pierre-Luc Granjon; Samuel Ribeyron; Amélie les Crayons : La bergère aux mains bleues
(le 02.02.2021)
Que c’est bien écrit
comme à chaque fois
film d’animation, livres
Pierre-Luc Granjon ne prend pas les enfants
pour des petites choses
un peu simplettes
Il raconte une histoire
certes symbolique
mais sans mièvrerie
presque comme une chanson
presque un poème
On peut même regretter
que l’éditeur
n’y ait pas porté plus d’attention
l’écriture chantante
est cisaillée par la mise en page
Samuel Ribeyron
apporte tout un monde avec lui
qu’il nous offre
simple et riche
pastel et lumineux
dans les pages
un peu trop grande
mais je vais laisser l’éditeur tranquille
Quant à la partie musicale
de ce conte à moult mains
je me réserve un avis
dans la page musique
de ce blog
comme à chaque fois
film d’animation, livres
Pierre-Luc Granjon ne prend pas les enfants
pour des petites choses
un peu simplettes
Il raconte une histoire
certes symbolique
mais sans mièvrerie
presque comme une chanson
presque un poème
On peut même regretter
que l’éditeur
n’y ait pas porté plus d’attention
l’écriture chantante
est cisaillée par la mise en page
Samuel Ribeyron
apporte tout un monde avec lui
qu’il nous offre
simple et riche
pastel et lumineux
dans les pages
un peu trop grande
mais je vais laisser l’éditeur tranquille
Quant à la partie musicale
de ce conte à moult mains
je me réserve un avis
dans la page musique
de ce blog
Mathieu Sapin : Comédie Française
(le 22.01.2021)
je l'ai reçu avec plaisir
et crainte
j'avais lu
"Le Château"
avec un certain ennui
soulagement
rien de cela dans cette "Comédie Française"
pourtant le point de départ n'est pas très éloigné
Alors ?
Peut-être plus de distance avec le sujet
moins de distance avec lui même
une réflexion sur son travail
sur sa place au milieu de tout ça
et puis une histoire de Racine
en tout cas
un joli plaisir de lecture
si...
l'éditeur s'était donné un peu de mal
pour éviter les passages illisibles
tellement les textes sont écrits petits
sur des couleurs
vraiment pas idoines
Dan Chaon : Une douce lueur de malveillance
Si ça
ce n’est pas un titre extraordinaire
Ce roman ressemble presque à du gâchis
mais je n’en suis pas sûr
Comme si
Le point faible du roman
était aussi sa force
Il est construit
très construit
maîtrisé
trop
Dan Chaon tient à démontrer
ce qui va arriver
avant que ça ne soit écrit
Mais du coup
dans ce thriller
Le suspens est sans cesse mis à mal
En tout cas
c’est ce que je ressentais en lisant
La lecture du roman était polluée
par le sentiment d’avoir un coup d’avance
et cette désagréable sensation
de besoin de crédibilité
Pourtant la fin me donne tord
et ne me permet pas
de me satisfaire
d’avoir "résolu" l’enquête.
À trop vouloir
nous surprendre sans jamais nous étonner
Dan Chaon crée une attente sans vraiment la résoudre
et résout son roman
comme une démonstration mathématique
étonnant mais sans surprise
ce n’est pas un titre extraordinaire
Ce roman ressemble presque à du gâchis
mais je n’en suis pas sûr
Comme si
Le point faible du roman
était aussi sa force
Il est construit
très construit
maîtrisé
trop
Dan Chaon tient à démontrer
ce qui va arriver
avant que ça ne soit écrit
Mais du coup
dans ce thriller
Le suspens est sans cesse mis à mal
En tout cas
c’est ce que je ressentais en lisant
La lecture du roman était polluée
par le sentiment d’avoir un coup d’avance
et cette désagréable sensation
de besoin de crédibilité
Pourtant la fin me donne tord
et ne me permet pas
de me satisfaire
d’avoir "résolu" l’enquête.
À trop vouloir
nous surprendre sans jamais nous étonner
Dan Chaon crée une attente sans vraiment la résoudre
et résout son roman
comme une démonstration mathématique
étonnant mais sans surprise
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Benjamin Adam & Thomas Cadène : Soon
Roman graphique touffu
et parfois un peu obscur
aucune place pour respirer
tout est lourd
angoissant
faut dire
faut dire que la période
ne se prête pas
ou se prête trop bien
à la lecture de ce livre
de science-fiction
Science-fiction ?
Tu parles !
publié en 2019
le roman imagine
le début de la fin
par une crise sanitaire mondiale
causée par un virus
en 2019
c’était encore de la science-fiction
Soon
par deux procédés narratifs différents
décrit la possibilité
de tentatives de solutions
après moult crises
politiques et militaires
une sorte de fin du monde
partiellement maîtrisée
où l’espoir est ailleurs
car sur terre il est trop tard
sur terre
reste l’amour
peut-être
pas sûr
(le 25.11.2020)
Roman graphique touffu
et parfois un peu obscur
aucune place pour respirer
tout est lourd
angoissant
faut dire
faut dire que la période
ne se prête pas
ou se prête trop bien
à la lecture de ce livre
de science-fiction
Science-fiction ?
Tu parles !
publié en 2019
le roman imagine
le début de la fin
par une crise sanitaire mondiale
causée par un virus
en 2019
c’était encore de la science-fiction
Soon
par deux procédés narratifs différents
décrit la possibilité
de tentatives de solutions
après moult crises
politiques et militaires
met en cause
en question plutôt
la narration de l'Histoire
toujours celle des vainqueurs
une sorte de fin du monde
partiellement maîtrisée
où l’espoir est ailleurs
car sur terre il est trop tard
sur terre
reste l’amour
peut-être
pas sûr
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David Downing : Zoo Station
et attiré par les mêmes sujets
voilà que je découvre
un nouveau Philip Kerr
(ce n'est pas peu dire)
avec quelle avidité
et plaisir
je me suis jeté
sur ce polar de juste avant guerre
en plein Berlin
d'autant qu'on nous annonce
un suspens hors norme
mais revenons sur terre
nous sommes loin de Philip Kerr
une écriture plus faible
un personnage qui manque d'épaisseur
un monde nazi qui ne fait pas peur
David Downing semble plus préoccupé
à montrer qu'il sait de quoi il parle
que ce qu'il raconte est réaliste
plutôt que de créer un suspens
ou une simple dynamique
à son récit
même si
le dernier quart du roman
donne envie de lire la suite
en espérant que l'auteur
en aura fini avec sa longue introduction
(Blog qui m’a donné envie de lire "Zoo Station")
j’aime bien le fil des romans qui défilent
qui n’est rien d’autre que l’envie d’Eva, auteur du blog,
qui manifestement lit énormément.
Je ne suis pas forcément d’accord avec ce qu’elle aime ou non,
mais les discussions sur les livres (ou films, ou…) seraient bien ternes
si l’on ressentait tous la même chose.
Allez régulièrement sur le blog littéraire d'Eva: tu vas t'abîmer les yeux
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Christophe Boltanski : La cache
Je l'avais prêté à une amie
avant de le lire
elle m'avait dit
"pas vraiment passionnant"
alors j'ai trainé
pour le lire à mon tour
2 ou 3 ans
je ne sais plus
peux pas dire que ce n'est pas intéressant
peux pas dire que c'est mal écrit
je n'arrive pas à savoir
s'il n'arrive pas à écrire ce qu'il veut raconter
ou s'il cherche à écrire quelque-chose qu'il ne veut pas vraiment raconter
à la longue
je me suis ennuyé
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Gilles Vervisch : Peut-on réussir sans effort ni aucun talent ? Les mirages du mérite
(le 08.09.2020)C’est le genre de livre
que je lis avec jubilation
et la crainte
qu’il ne convainque
que les convaincus
un livre qui prouverait que j’ai raison
s’il n’y en avait pas
milles autres
qui disent le contraire
un livre qui rend moins seul
de la vulgarisation philosophique
largement teintée
d’humour
que je lis avec jubilation
et la crainte
qu’il ne convainque
que les convaincus
un livre qui prouverait que j’ai raison
s’il n’y en avait pas
milles autres
qui disent le contraire
un livre qui rend moins seul
de la vulgarisation philosophique
largement teintée
d’humour
de cynisme
et de politique
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Guy Delisle : S'enfuir - récit d'un otage
(le 02.09.2020)Guy Delisle
fait partie de ses auteurs
qui partagent ma vie plus que d'autres
sans qu'ils le sachent
bien sûr
les mêmes questions
la même importance des petites choses
bien plus importantes que tout le reste
une vision de la vie
qui passe aussi
surtout
par ce qu'elle est
jour après jour
dans ce roman graphique
il n'y a rien d'autre
que les détails
de la vie qui passe
sans nous demander notre avis
jour après jour
rien d'autre
mais tout cela
Et à la fin
j'ai pleuré
___________________________________________________________________
C'était un photoreporter
(Le Photoreporter)
mais pas que
C'est ce que j'ai découvert
en lisant ce livre
parut en 1947 aux États-Unis
en 2003 en France
Capa est un auteur
il sait raconter une histoire
comme les Américains
ce qu'il n'est pas
Il ne se prend pas au sérieux
il n'en a pas besoin
il est déjà un mythe
qui se regarde avec un sourire en coin
Il s'arrange avec la vérité
pour faire un roman
de ce qui aurait pu être
une autobiographie
Et quelles photos
___________________________________________________________________
Avec toujours la même volonté
de parler vrai
d'écrire vrai
Constance Debré
m'ébranle et me conforte
elle parle d'amour
elle parle de manque
elle parle mort
en rendant la présence
presque sans intérêt
Avec une force
et une confiance dans ses mots
qui ne laissent aucun doute
sur la fragilité de ses réponses
Prenez soin de vous Constance
vous m'êtes devenue
indispensable
Je n'avais rien lu de lui
depuis son décès
il y a un peu plus d'un an
On retrouve Bernie Gunter
en 1941
quelques mois avant l'assassinat de Heydrich
par les Alliers
dans un roman écrit à la mode Agatha Christie
mais rien ne change
il continue de nous montrer
que les dirigeants nazis
ne sont qu'un ramassis
de fripouilles et d'opportunistes
S'il n'y a qu'un seul coupable
dans cette intrigue
Philip Kerr nous montre bien
qu'il n'y a aucun innocent
dans ce régime nazi.
Nous avons le même âge
une façon d'envisager la vie
d'envisager les autres
assez proche
il sait écrire
avec finesse
et justesse
les questions
qu'apporte chaque jour
et qui finissent pas faire une vie
à l'approche de la soixantaine
il s'invente un peu plus vieux
et regarde autour de lui
pour se voir dans les yeux des autres
Il est mon ami
il ne le sait pas
et je ne le connais pas.
Vos livres me font du bien Monsieur Blondel
____________________________________________________________________
Hervé Le Corre : Après la guerre
un mois
à essayer de le lire
péniblement
j’abandonne
sans comprendre les dithyrambes
face à une écriture
qui n’en finit pas de s’allonger
à essayer de le lire
péniblement
j’abandonne
sans comprendre les dithyrambes
face à une écriture
qui n’en finit pas de s’allonger
les clichés
qui se bouscullent
qui se bouscullent
les dialogues
Je passe mon tour
Je passe mon tour
____________________________________________________________________
Eva Roussel et Bruno Isnardon : Tout va bien enfin, ça va aller
Trop didactique
c'est ce que je me disais
Mais pas du tout
je me suis totalement trompé
page après page
l'histoire prend corps
prend toute sa place
et l'idée
le message
devient suspens
et comme on le dit
pour la fin d'un épisode
quel twist final
Vivement la suite
même si
le monde d'après n'est pas rassurant
Tristement, tragiquement, d'actualité
ce qui ne gâche rien.
____________________________________________________________________
Brecht Evens : Les Rigoles
C’est étonnant
comme les critiques de ce livres
parlent toutes
de la nuit
de la fête
Ce qui m’a marqué
c’est la description précise
de ce que je ressens
Des couleurs
du monde
beaucoup de monde
du bruit
Mais la solitude
toujours
Une dépression pastel
où la vie n’est qu’un décor
vain
qu’un discours
que personne n’écoute vraiment
finalement la fin se perd
dans une page blanche
qui aurait pu être noire
comme les critiques de ce livres
parlent toutes
de la nuit
de la fête
Ce qui m’a marqué
c’est la description précise
de ce que je ressens
Des couleurs
du monde
beaucoup de monde
du bruit
Mais la solitude
toujours
Une dépression pastel
où la vie n’est qu’un décor
vain
qu’un discours
que personne n’écoute vraiment
finalement la fin se perd
dans une page blanche
qui aurait pu être noire
merci Pierre-Luc
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Constance Debré : Manuel pratique de l'idéal (Abécédaire de survie)
Il y a 13 ans
elle était déjà bien en colère
elle était déjà cynique
drôle
entière
directe
peut-être même sincère
...
même quand je ne suis pas d'accord avec elle
c'est toujours un plaisir jubilatoire
de la lire
____________________________________________________________________
Emil Ferris : Moi, ce que j'aime, c'est les monstres
Ce qui frappe d'abord
c'est le graphisme
une accumulation de traits si fins
pour des dessins
des pages
des idées
des personnages
un livre premier
si dense
ce livre est un monstre
____________________________________________________________________
RICHARD HOSKINS : L'enfant dans la Tamise
Vraiment pas un roman
peut-être même pas de la littérature
mais un témoignage fort
sur une enquête difficile
qui cherche à démontrer avec pudeur
que la violence extrème
ne peut-être justifiée
par des croyances religieuses
ou culturelles.
C'est aussi l'histoire pleine de drames
d'un drôle de bonhomme
qui semble regarder sa vie
sans compromission
ZEP : The end
Je ne sais plus comment ce livre m'est arrivé
surement un cadeau
qui a rejoint la pile en attente
que le temps et l'envie de lire me revienne
et nous y voilà
étrange période pour lire cette BD
pas grand chose à lui reprocher
propre sur elle
bonnes intentions
message clair
particulièrement dans l'air du temps
(même si elle a déjà 2 ans)
encensée de toute part
mais
idée rabachée
sans originalité
et avec
en prime
une petite déculpabilisation des laboratoires pharmaceutiques
et puis soyons directs
en cette période inédite
j'en ai un peu assez
de "la nature reprend ses droits"
alors de lire que la nature
auraient des intentions...
C'est oublier que la nature
nous en faisons partie
et c'est minimiser notre responsabilité
sur son état actuel
La nature s'adaptera toujours
pas l'humain
mais ça n'a rien d'une vengeance
ni d'une intention
sans quoi il n'y aurait plus d'humain
depuis longtemps.
____________________________________________________________________
NICOLAS MATHIEU : Leurs enfants après eux
C'était pourtant un gentil cadeau
venu d'un bel enthousiasme
d'un Goncourt unanime
et Nicolas Mathieu m'est fort sympathique
le physique de l’intello qui emballe
je voudrais que ce soit mon ami
mais...
Le Monde
avait titré
"c'est le livre Macronien par excellence,
il faut le lire!
ça aurait dû m'inquiéter
je me suis profondément ennuyé
à lire ce monde que je connais déjà
et par cœur
ou par manque de cœur
c'est pourtant facile à lire
agréable même
mais quand le livre se termine enfin
j'attends encore qu'il commence
merci quand même
pour le gentil cadeau
____________________________________________________________________
ANNIE ERNAUX : Mémoire de fille
Pour la première fois
un livre d'Annie Ernaux
me laisse un peu à côté
parce que je ne suis pas une fille
parce que ses préoccupations n'ont jamais été les miennes
et pourtant
les toutes dernières pages
me replongent avec... quoi d'ailleur
dans ce qu’elle croit de sa vie
qui est si proche de moi
qui suis pourtant si différent.
____________________________________________________________________
GINETTE KOLINKA AVEC MARION RUGGIERI : Retour à Birkenau
Pourquoi
lire et relire
ces témoignages
pétrifiants
Parce que c'est arrivé
Parce que l'enfer
reste à porté de mépris
Merci Madame
de mettre simplement
votre histoire
entre nos mains
Merci à l'auteur
de laisser toute la place
à la vie
de l'horreur
____________________________________________________________________
GARY YOUNGE : Une journée dans la mort de l'Amérique
Aux Etats-Unis
7 personnes mineurs meurent
chaque jour
par armes à feu
le 23 novembre 2013
il y en a eu 10
10 morts
et combien et vie gâchées
10 morts
entre 9 et 18 ans
sans violence particulière
sans haine excessive
sans tuerie exceptionnelle
juste une banalité
sans pitié
si seulement cette banalité
était désarmante
combien serait en vie
sans ce supposé droit constitutionnel
à être armé.
____________________________________________________________________
JOËL BASTARD : Halva, Loukoum & Camenbert
Quand Joël Bastard
quitte ses campagnes
ses chemins et ses arbres
quand il retrouve les citées,
celles où il a partagé ses porte-clés
les mêmes
mais différentes
quand il s'interroge
sur son rôle
d'alibi culturel
et se craint
espion
au camouflage trop visible
quand ses incertitudes
ne sont que le reflet
de ses convictions
quand il tend
sa poésie
sa poésie
comme un miroir amer
et qu'il la met
à ma portée
un très très beau livre
merci Joël
____________________________________________________________________
JACQUES TARDI : Moi René Tardi prisonnier de guerre au Stalag IIB - Après la guerre
quand on me l'a offert pour Noël
je n'étais pas sûr
d'être content
l'impression d'avoir déjà fait
le tour de Tardi
après quelques pages
l'envie d'aller acheter
les deux premiers tomes
oui
ce cadeau de Noël
a commencé par la fin
____________________________________________________________________
LEWIS TRONDHEIM : Les petits riens - Tout est à sa place dans ce chaos exponentiel
tout est dans le titre
bringuebalé entre l'aventure du quotidien
et les grandes questions sans importances
qui provoquent des tremblements de tête
____________________________________________________________________
DONALD RAY POLLOCK : Le diable tout le temps
c'est toujours risqué
un conseil de lecture
qu'on le donne
ou qu'on nous l'offre
le conseil crée une attente
qui finalement
me sort du livre
parce que j'y cherche
ce que l'on a voulu me montrer
un livre noir dans ce cas là
trop clair à mon goût
alors que j'aurais pu
me satisfaire d'une écriture
parfaitement américaine.
dois-je continuer à conseiller?
non, à partager!
____________________________________________________________________
FABCARO : Zaï zaï zaï zaï
croisé sur un coin
de table de vacances
avant d'avoir le temps
de me l'offrir
lu sur un vieux
canapé de vacances
avant d'avoir le temps
de m'endormir
à lire sur un conseil
de lecture de vacances
avant d'avoir le temps
de passer à côté
on peut retrouver
chaque semaine
une page de
Fabcaro
dans les Inrocks
____________________________________________________________________
CONSTANCE DEBRÉ : Play boy
Il y a tellement de chose
dans ce court
et si touffu roman
de l'envie
sans espoir
de l'amour
sans avenir
des questions
sans réponse
de la sexualité
sans tabou
du féminisme
sans idéalisme
de la famille
sans attache
malgré tout
elle arrive à me rendre amoureux
des femmes qu'elle aime
si vite
et d'elle aussi
entre écorchés
(PS: oui, les cheveux courts)
____________________________________________________________________
FABCARO : Moins qu'hier (plus que demain)
Un miroir
cynique et drôle
à en rire
(lorsque l'on reconnait les autres)
à en pleurer
(lorsque l'on se reconnait)
on peut retrouver
chaque semaine
une page de
Fabcaro
dans les Inrocks
____________________________________________________________________
CHRISTOPHE CHABOUTÉ : Tout seul
Un roman graphique
ou une BD
je ne sais pas
qu'importe
une histoire de taiseux
une histoire de solitaires
une histoires d'attentions
une histoires d'imaginations
une histoire d'envies
une histoire de choix
une histoire de décisions
____________________________________________________________________
FABRICE ARFI & KARLE LASKE : Avec les compliments du Guide
Bien sûr
il ne s'agit pas de littérature
mais de travail journalistique d'investigation
Voilà pourtant un polar
un roman d'espionnage
qui fait froid dans le dos
Il faut se pincer
pour bien se rappeler
qu'il ne s'agit
que de réalité
les plus hauts personnages
de l'état français
ne sont que des crapules.
Effrayant
pour en savoir plus,
____________________________________________________________________
HENNING MANKELL : Meurtriers sans visage
Je n'avais jamais rien lu
de cette star du polar
je n'avais jamais eu envie
puis on me l'a offert
alors je l'ai lu
y'a pas d'raison
maintenant je sais pourquoi je ne le relirai pas
J'en ai profiter pour re-regarder l'épisode éponyme
de la série avec Kenneth Branagh
qui, je le crois, sauve cette série.
____________________________________________________________________
SORJ CHALANDON : Retour à Killybegs
Après
"Mon traître"
un besoin de boucher les trous
des explications possibles
pour sauver l'ami
disparu derrière le Traître
pour comprendre
peut-être
justifier expliquer
sans doute
retrouver l'ami aimé
derrière le traître
pardonner
pourquoi
et une très belle écriture
bravo Monsieur Chalandon
____________________________________________________________________
PHILIPPE SAND : Retour à lemberg
Pas un roman
surtout pas
pas toujours facile à lire
pas toujours passionnant
mais des questions fondamentales
des réponses effroyables
des détails glaçants
et des questions de droit international
crime de guerre ou génocide
qui semblent bien inutiles
au simple citoyen
face à l'horreur
NICK DRNASCO : Beverly
Un roman graphique
une vision de l'Amérique
d'une noirceur
que j'ai rarement rencontrée
une vision de l'Amérique
encore une
bien loin de tout héroïsme
une tartine de dépression
qu'il faut avaler tous les jours.
Il n'y a pas que les punks
pour clamer
no futur
est-ce spécifique aux Etats-Unis
ELENA FERRANTE : Le nouveau nom - L'amie prodigieuse II
On ne sait toujours pas qui est Elena Ferrante
Je ne savais pas vraiement
pourquoi j'avais aimé le premier tome
Je ne savais pas vraiement
pourquoi j'avais aimé le premier tome
avec ce deuxième volume
je sais pourquoi
je me suis profondément
ennuyé
toujours les mêmes essuie-glace
ennuyeux cette fois
qui ne semblent servir
qu'à allonger la sauce
et même si la sauce est bonne
quand il n'y a que de la sauce
on reste sur sa faim
il faut dépasser les 500 pages
pour que le livre prenne enfin
un peu de goût
et qu'arrive la question
que je croyais close
vais-je lire le troisième tome
RICHARD FORD : Entre eux
simple
banale
et pourtant si différente de la mienne
met en évidence
des points
des manques
tellement communs
Un plaisir de lecture
qui ne se dément jamais
comme à écouter
un vieil ami
un soir
autour d'un café
arrosé de wisky
Raconter les autres
s'est dire ce qu'on ne sait pas
voilà peut-être
toute la différence
entre un journaliste
et un romancier
GUY DELISLE : Chroniques de Jérusalem
ce qui se passe à Jérusalem
en Cisjordanie
en Palestine
à Gazza
Caricature d'un monde impossible
où vivre ensemble
n'est même pas une utopie
comme un puzzle impossible
fait de pièces
qui ne vont pas ensemble
Guy Delisle
en faux naïf
et vrai curieux
me touche encore
et démontre
s'il le fallait
qu'il n'y a finalement
pas grand chose à comprendre
HENRY BROMELL : Little America
encensé de toutes parts
du vécu
du témoignage
en plus
la recherche du père
un roman fait pour moi
sans aucun doute
des semaines à le lire
sans plaisir
sans surprise
et même
sans suspens
KRIS et ÉTIENNE DAVODEAU : Un homme est mort
Une lutte sociale
déjà
encore
des moments d'émotion
assez forts
lorsque je découvre
un dessin qui me fait penser
souvent
à Tardi
et finalement
une BD qui m'emporte beaucoup moins
que ce que j'aurai aimé
plaisir intellectuel
frustration émotionnelle
CECILE GUILBERT : Les Républicains
Étrange bric à brac
entre agaçant
et jubilatoire
entre témoignage
et peopolisation
entre dénonciation
et bluette
au bout du compte
pas sûr
de ne pas l'avoir aimé
PHILIP KERR : Vert-de-gris
Rien de neuf
dans le monde de Philip Kerr
et dans la vie
de son sombre héros
Bernie Gunther
avant
pendant
après
une guerre
personne n'est innocent
aucune nation en tous cas
JULIEN BLANC-GRAS : Gringoland
Julien Blanc-Gras
est drôle
Il est important de le savoir
parce que ces livres sont loin de l'être
Sa vision du monde est
fataliste
désabusée
dépressive
mais pleine d'attention
et drôle
Il ne se prend pas au sérieux
ce qui ne veut pas dire qu'il ne l'est pas
Il fait un peu "mine de rien" le Julien
mais entre deux sourires
ou même tiens
entre deux rires
il te balance des idées
des réflexions
Par exemple
dans ce roman
qui est son premier livre
publié en 2005
Il nous explique
comment il est inéluctable
qu'arrive au pouvoir
Donald trump
Heureusement
Julien Blanc-Gras
est drôle
Et ça donne une raison
de continuer à sourire
DENNIS LEHANE : Mystic River
J'hésitais
parce que j'avais adoré le film
parce que je connaissais
l'intrigue
le dénouement
les personnages
les personnages justement
cette façon de les faire exister
comme s'ils faisaient partie de Boston
et du coup nous aussi
de tout comprendre de chacun
Aucune surprise donc
dans le roman
même pas celle
d'avoir aimé lire
encore une fois
Dennis Lehanne
JOSEPH ANDRAS : De nos frères blessés
Un premier roman
à l'écriture magistrale
un sujet qui me hante
des sujets qui me bouleversent
une histoire simple, trop simple
une histoire courte, trop courte
bravo Monsieur Andras
et merci
de m'avoir fait connaitre
François Iveton
JEAN-PHILIPPE BLONDEL : Le baby sitter
Je ne connais personne
qui sache parler des gens
comme il le fait
comment
des histoires de rien
deviennent
des histoires de tout
JONAS KARLSSON : La pièce
Etrange
absurde
drôle peut-être
Mais surtout au trois quarts du livre
une révélation
une évidence
un miroir
qui fait froid dans le dos
dans le mien
en tous cas
drôle peut-être
Mais surtout au trois quarts du livre
une révélation
une évidence
un miroir
qui fait froid dans le dos
dans le mien
en tous cas
ELENA FERRANTE : L'amie prodigieuse
On ne sait pas qui est Elena Ferrante
c'est un pseudo
de même
je ne sais pas pourquoi
j'ai eu tellement de plaisir
à lire ce livre
qui m’intéresse si peu
finalement
je ne sais pas trop ce qu'elle veut raconter
un livre essui-glace
qui souffle le chaud et le froid
mais n'arrive jamais à bout de la pluie
avec Elena Ferrante
on ne sait pas vraiment
ni même pourquoi
sans le moindre doute
je lirai la suite
KVETA LEGATOVA : La belle de Joza
Quelle écriture
impossible d'imaginer que c'est une vieille dame
qui écrit comme ça
impossible d'imaginer que c'est l'auteur qui imagine cette histoire
à aucun moment je ne peux comprendre
les motivations du personnage
ni partager
le point de vue de l'auteur
un plaisir de lecture
juste pour le plaisir du rythme des mots
c'est déjà pas mal
MARCELLO QUINTANILHA : Tungstène
Je n'ai rien aimé
de cette BD
comme un repas brésilien
où tout est dans l'assiette
et débrouille toi avec ça
même si ça ne fonctionne pas
au fil des pages
presque à contrecœur
tu te rends compte
que tu es en plein dedans
pris dans l'aventure
même s'il parait
que je n'ai rien aimé de cette BD
LEWIS TRONDHEIM & BRIGITTE FINDALKY : Coquelicots d'Irak
_____________________________________________________________
Lewis Trondheim sait être touchant
quelle que soit
l'histoire qu'il raconte
Il y a toujours une part d'Humanité
même s'il parle de lapins
là
c'est avec son épouse
ses souvenirs
qu'ils racontent une vie d'histoire
dans l'Histoire
toute une vie
pour en être là
dans l'incompréhension
et la tendresse
malgré tout
Bravo
MALCOM MACKAY : Il faut tuer Lewis Winter
Ça n'avance pas vraiment
ou pas suffisamment
malgré l’intérêt
étrangement trop de distance
puis lorsque ça s’emballe
c'est déjà fini
Trop tôt
ou trop tard
Du coup
envie de lire la suite
_____________________________________________________________R.J. ELLORY : Un cœur sombre
Un polar très efficace
qui de rebondissements en surprises
fini comme il devait
puis je me renseigne un peu sur l'auteur
et je me demande
s'il ne s'agît pas simplement
d'un constat face à un miroir?
OLIVER SACKS : En mouvement

Honnêtement?
Je me suis un peu ennuyé
Mais le livre terminé
reste de la tendresse
pour cet enfant sage et fou
son travail sur le cerveau
son approche des malades
son besoin de raconter
Je reste toujours ébahi
qu'un tel prodige
s'interroge toute sa vie
alors que d'autres
fades
ont tellement de réponses
Mais si ce n'est déjà fait
allez plutôt vous perdre
avec
l'homme qui prenait sa femme pour un chapeau
une balade passionnante
dans les méandres du cerveau
PATTI SMITH : M Train
Je me suis découvert
quelques points communs
avec elle
par exemple
le plaisir de suivre des séries
pas toutes
une différence fondamentale
je déteste
passer mon temps dans les cafés
Et à part ça...?
...Un livre
qui m'est resté étranger
l'exact opposé
de celui dont je parle
juste en dessous.
_____________________________________________________________JOËL BASTARD : Une cuisine en Bretagne
Ecrire sur rien
ou sur si peu
sur ce qui fait notre vie
celle des autres
sur la vie des autres
qui fait la notre
dans une terrible solitude
partagée
s'interroger toujours
pour ne jamais répondre
fouiller dans la blessure
pour n'y trouver qu'un sac trop plein
vide
ému de bout en bout
j'ai lu ce livre presque en apnée
et la fin
quelle fin
ROBERT CRAIS : Coyotes
Plaisir facile
presque un peu coupable
savourer les retrouvailles réussies
avec les héros très américains
créés par Robert Crais
_____________________________________________________________
GEORGES HYVERNAUD : La peau et les os


il y a quelques temps
je faisais l'éloge de
Georges Hyvernaud
c'est parce que je n'avais pas encore lu
La peau et les os
que dire maintenant
sans tomber dans le superlatif
béat
que dire maintenant
sans tomber dans le superlatif
béat
un livre incroyable
que j'aimerais dire
définitif
il n'y a rien à ajouter
il n'y a rien à ajouter
vision de l'humain
la préface de
Raymond Guérin
qui essaya de faire connaître Hyvernaud
ne fait que confirmer
mon premier commentaire
_____________________________________________________________
FRANÇOIS BEGAUDEAU : La politesse
c'est un duel de critiques
qui m'a donné envie de lire ce roman
c'est un duel de moi même
tout au long de la lecture
à m'interroger
je l'adore ou le déteste
mais au fond
c'était gagné d'avance
foin de politesse
le plaisir est là
et bien là
_____________________________________________________________
OLIVIER TRUC : Le dernier Lapon
un polar auréolé de prix
une intrigue qui plait
le soleil qui se lève
tout va bien
puis plus il s'explique
et moins on a envie de savoir
à tel point
qu'à la fin
je crois que je ne sais pas
dommage
_____________________________________________________________
DAVID PRUDHOMME et PASCAL RABATE : Vive la marée

j'ai
ri d'y voir les autres
crains de m'y trouvé
décidé de m'en tenir
à des lieux solitaires
sans risque de faire rire les autres
à mes dépends
une BD parfaite
_____________________________________________________________
ROBERT LUDLUM : La mémoire dans la peau

comment ont-ils fait
pour transformer un polar aussi
ballot et vieillot
en un film aussi efficace
restons-en au film
non
aux films
_____________________________________________________________
JEAN-PHILIPPE BLONDEL : 1979
J'ai eu du mal à lire ce roman
presque jusqu'à la fin
mais pourquoi
la dernière page tournée
ai-je eu une furieuse envie de le recommencer
_____________________________________________________________
SORJ CHALANDON : Mon traitre


Magistral
j'en sors bouleversé
...et curieux
____________________________________________________________________
Lucien Marboeuf : Vis ma vie d'instit
Je connais peut-être trop les instits maintenant
pour trouver de l'intérêt à ce livre
pour trouver de l'intérêt à ce livre
Et j'aime trop le blog de
Lucien Marboeuf
pour me prononcer sur le livre.
Lucien Marboeuf
pour me prononcer sur le livre.
____________________________________________________________________
Mathieu Sapin : Le Château
J'étais excité par l'idée
mais en refermant la BD
je reste sur ma faim
mais en refermant la BD
je reste sur ma faim
Qu'est ce que je cherchais?
____________________________________________________________________
Charlotte Delbo : Une connaissance inutile
Le deuxième tome de "Auschwitz et après"
La quatrième de couverture nous parle d'amour
La quatrième de couverture nous parle d'amour
J'ai plutôt lu l'absurde
dans ce qu'il a de plus cruel
__________________________________________________________________________
Jo Nesbø : Fantôme

je ne connaissais pas Jo Nesbo
ni son héro Harry Hole
le fantôme est le 10eme roman de la série
je crois que je vais devoir commencer du début
car je n'ai pas tout compris
complexe et intéressant
__________________________________________________________________________
ANNIE ERNAUX : Les armoires vides
Son premier livre
écris en 1973
elle était bien jeune
et bien en colère
on y trouve déjà ce qui fait l'essence de
"un vrai lieu" son dernier livre.
____________________________________________________________________________
IAN MANOOK : Yeruldelgger
Une sorte de ricochet sans surprise
____________________________________________________________________________
GEORGES HYVERNAUD : Le wagon à vaches
Au risque de faire prétentieux

Une sorte de ricochet sans surprise
lu avec un plaisir évident
un polar multi-primé
qui ressemble à ces blockbusters américains
réussis
que l'on regarde avec plaisir
mais sans s'en vanter
____________________________________________________________________________
GEORGES HYVERNAUD : Le wagon à vaches
Au risque de faire prétentieux
ou de me tromper
on pourrait penser
à des idées de Emil Cioran
écrites par Henri Calet
____________________________________________________________________________
JEAN-PHILIPPE BLONDEL : Un hivers à Paris
Comme à chaque fois
Comme à chaque fois
Jean-Philippe Blondel m'emporte avec lui
dans ces histoires qui pourtant ne me concernent en rien
Mais cette fois-ci
en plein milieu
je l'ai quitté
Puis j'ai replongé avec lui dans les deux derniers chapitres
____________________________________________________________________________
THIERRY BOURCY : La cote 512
J'avais entendu de belles critiques

J'avais entendu de belles critiques
le premier d'une série de polar
Thierry Bourcy est également scénariste
De quoi s'étonner d'une intrigue cousue de fil blanc
qui n'a pas peur des simplicités "scénaristiques".
Dommage, car j'ai envie d'aimer
La cote 512 est le premier roman de la série
Je vais quand même tenter ma chance avec le suivant
____________________________________________________________________________
FRANCOIS-HENRI DESERABLE : Évariste
Que ce roman est plein de promesses
de l'aventure de la politique de la passion
et des mathématiques
Mais non
qu'un auteurqui cherche à nous distraire nous berner
sous un fatras "d'entre-nous"
et de "pas la peine que je te le dise Mademoiselle, tu l'as déjà bien compris"
Que ce roman est plein de promesses
de l'aventure de la politique de la passion
et des mathématiques
Mais non
qu'un auteurqui cherche à nous distraire nous berner
sous un fatras "d'entre-nous"
et de "pas la peine que je te le dise Mademoiselle, tu l'as déjà bien compris"
_____________________________________________________________________________________
ARNALDUR INDRIDASON : Étranges rivages
_____________________________________________________________________________________
EMMANUELLE BAYAMACK-TAM : Si tout n'a pas péri avec mon innocence

Il est très rare que je dise vraiment du mal d'un livre


Il est très rare que je dise vraiment du mal d'un livre
(dans ce blog)
alors je ne dirais rien
Il est très rare que je ne finisse pas un livre
mais là, j'abandonne
_____________________________________________________________________________________
ALAIN WAGNEUR : Des milliers de places vides
Tout est là pour me plaire

Tout est là pour me plaire
le carrefour de sujets
qui m’intéressent depuis longtemps
ou plus récemment
Et puis finalement
sur le fond
sur la forme
qu'une froideur
presque administrative
celle qu'il évoque
qu'il dénonce
_____________________________________________________________________________________
du quotidien autour des tourmentes d'un monde
beaucoup de questions
très peu de réponses
j'adore
_____________________________________________________________________________________
PHILIP KERR : Hôtel Adlon


Pour une fois
Philip Kerr m'a ennuyé
ça ne va pas m'empêcher
de continuer
à le lire
_____________________________________________________________________________________
JIM THOMPSON : L'échappée

Du polar pur beurre
le suspens serait parfait
s'il n'était pas éventé
par le film "guet apens"
dont il est tiré
(ou plutôt l'inverse)
______________________________________________________________________________________________
ROLAND NADAUS : Un cadastre d'enfance
Partager des livres
pour partager des émotions,
et puis tout à coup comprendre que
"Je n'ai pas aimé mon enfance
Mais j'ai aimé être un enfant."
Merci Joël
______________________________________________________________________________________________
SORJ CHALANDON : Le quatrième mur
Un livre fort
chargé d'émotion
où l'espoir est présent
jusqu’à la tragédie.
______________________________________________________________________________________________
CRAIG JOHNSON : Enfants de poussière
Quel plaisir de retrouver une bonne vielle série
surtout quand ça marche
Craig johnson mélange les histoires
pour une enquête
pleine d'émotions.
______________________________________________________________________________________________
ANNIE ERNAUX : Le vrai lieu
Dans ce livre d'entretiens
Annie Ernaux me bouleverse
En disant avec simplicité et clairvoyance
quelques une de mes évidences
que je n'avais jamais su formuler.
Je vous souhaite que cette lecture vous fasse battre le coeur
comme le mien à battu.
______________________________________________________________________________________________
FLORENCE SEYVOS : Le garçon incassable

Elle ne raconte pourtant rien d'extraordinaire.
Qui saura me dire pourquoi ce livre m'a fasciné
au point d'avoir du mal à le fermer
(d'autant que j'ai "perdu" plusieurs fois mon marque page)
(d'autant que j'ai "perdu" plusieurs fois mon marque page)
et de regretter de l'avoir fini?
Et tout ça sans douleur!
______________________________________________________________________________________________
EDOUARD LOUIS : Pour en finir avec Eddy Bellegueule


sentiments étranges à la lecture de ce livre
écrit par un ado en colère
qui décrit sans recul un monde fini
où personne n'a aucune chance.
Et pourtant l'émotion et la tendresse pointent parfois.
À suivre surement!
______________________________________________________________________________________________
DENNIS LEHANE : Ils vivent la nuit

Les critiques n'étaient pas très bonnes.
Je ne suis vraiment pas d'accord.
______________________________________________________________________________________________
ROLANDE CAUSSE : Les enfants d'Izieu
Un livre pour jeunes lecteurs
mon fils ne l'a pas lu
moi si
______________________________________________________________________________________________
JULIEN BLANC-GRAS : "Paradis" (avant liquidation)

J'avais envie
puis j'étais déçu
Mais finalement, il m'a eu
parce qu'il est beaucoup plus que drôle.
______________________________________________________________________________________________
STIG DAGERMAN : L'enfant brûlé
Hypnotisé par son écriture
ANNIE ERNAUX : Regarde les lumières mon amour

Certainement pas le meilleur d'Annie Ernaux.
Rien de neuf pour qui s'interroge sur la politique du quotidien
Mais qui s'interroge?
______________________________________________________________________________________________
JOHN G. MORRIS : Quelque part en France - l'été 1944 de John G. Morris
Des photos
plus vraiment la guerre
pas encore la paix
______________________________________________________________________________________________
CHARLOTTE DELBO : Auschwitz et
après - I - Aucun de nous ne reviendra

Au plus près...
À lire absolument.
ROBERT CRAIS : meurtre à la sauce Cajun
Publier en 1995
ce polar n'est traduit en France qu'en 2013
à la lecture on comprend pourquoi
Robert Crais a fait bien mieux
______________________________________________________________________________________________
LOLA LAFON : La petite communiste qui ne souriait jamais
LOLA LAFON : La petite communiste qui ne souriait jamais
Bien sûr, j'ai adoré Nadia Comaneci.
Mais ce livre....
J'aime la réflexion de Lola Lafon sur les femmes, le corps, le regard des hommes, la politique...
Mais le procédé.
Même si elle l'annonce.
Manipulation.
Et le livre n'en fini pas, de se prendre au sérieux tout en nous ennuyant.
Elle reproche aux hommes d'avoir fait de Nadia Comaneci un objet sexuel,
Elle en fait un objet politique et coupable.
Sans doute moins vulgaire, mais guère plus honorable.
Drôle de goût
Une belle idée salement défendue.
______________________________________________________________________________________________
PHILIPPE TORRETON : Mémé
J'aime Philippe Torreton
et si je connais bien le milieu qu'il décrit
et si je connais bien le milieu qu'il décrit
Souvent frustré tout au long de la lecture
c'est la force de sa pudeur qui m'a emporté.
______________________________________________________________________________________________
TREVANIAN : La sanction
TREVANIAN : La sanction


Un best seller de 1972
mais aussi
des clichés éculés
du racisme
aucun suspens
justifié parce que ce serait une parodie.
C'est juste pas bon!!!
______________________________________________________________________________________________
LEON WERTH : 33 jours

Un témoignage intéressant
Une écriture en circonvolution
Et un travail d'édition déplorable
______________________________________________________________________________________________
CRAIG JOHNSON : l'indien blanc
Walt Longmire part en ville.
Et Craig Johnson s'y perd un peu.
______________________________________________________________________________________________
EMMANUEL LEMIEUX : Tony, 1942 - Un procès oublié

Après Caracala
une autre vision de la résistance
et là encore
des hommes faces à des choix
dommage que l'écriture soit souvent alambiquée
______________________________________________________________________________________________ des hommes faces à des choix
dommage que l'écriture soit souvent alambiquée
PHILIP KERR : Une douce flamme
Pour découvrir que rien ne s'arrête
quoi de mieux que l'anti-héros
et ex-nazi Bernie Gunther
______________________________________________________________________________________________
JEAN-PHILIPPE BLONDEL : Accès direct à la plage
Monsieur Blondel
comment faites vous pour toujours écrire
ce que j'ai envie de lire?
______________________________________________________________________________________________
JULIEN BLANC-GRAS : Touriste

Il tourne autour du monde
d'une écriture fluide
drôle et cynique
il pense juste, juste comme j'aime
partez avec lui
______________________________________________________________________________________________
DANIEL CORDIER : Alias Caracalla
une mémoire de la résistance
une décision qui change tout
un courage inconscient
un refus de la soumission
et la preuve que l'on peut changer d'idéal
______________________________________________________________________________________________
JADDO : Juste après dresseuse d'ours
Elle m'a fait rire
Elle m'a beaucoup fait rire.
Elle m'a touché.
J'aimerai qu'elle soit mon médecin...
Et qu'elle poursuive son blog
______________________________________________________________________________________________
LYDIE SALVAYRE : La compagnie des spectres
personne ne m'avait prévenu
qu'elle écrit aussi mal.
Pour vous, maintenant, c'est fait.
.
.
______________________________________________________________________________________________
JOËL BASTARD : Ce soir Neil Armstrong marchera sur la lune
15 minutes de lecture en pleine tronche.
Après Bordeaux - Vintimille (voir plus bas)
Un voyage en Corse... Ou n'importe où ailleurs.
______________________________________________________________________________________________
RUSSEL BANKS : Pourfendeur de nuages

900 pages, denses.
J'aurai aimé l'aimer.
Mais ce roman, retraçant l'histoire de John Brown,
de l'anti-esclavagisme, du poids de la soumission à la famille,
à la religion....
Ne fait que bégayer longuement
sur l'impossibilité du libre arbitre.
Ce qui m'agace prodigieusement.
Choisissez plutôt de lire "De beaux lendemains"
______________________________________________________________________________________________
JEAN-PHILIPPE BLONDEL : 06h41
Cet homme me touche
il parle de ce qui fait une vie
des petits riens qui font ce que nous sommes
de ce qui ne nous laisse pas indifférent
sans que nous le sachions forcément.
Merci Céline
6 MOIS:
Voici le numéro 5
Encore mieux!
______________________________________________________________________________________________ Encore mieux!
JEAN-BAPTISTE HARANG : Bordeaux - Vintimille
Dur, direct, sans concession.
Une chronique du racisme ordinaire
qui vire au drame
______________________________________________________________________________________________
STIG DAGERMAN : Notre besoin de consolation est impossible à rassasier
En 1952 il finit ce texte par ces mots:
le 4 novembre 1954, il se suicide.
______________________________________________________________________________________________
SHALOM AUSLANDER : La lamentation du prépuce


Il s'en prend à dieu
(celui des juifs orthodoxes)
et à lui même.
Sa vie dans la crainte d'un dieu méchant
qui ne pense qu'à tuer son peuple élu.
C'est très drôle,
plein d'irrévérence,
dommage que l'écriture ne soit pas au rendez-vous!
______________________________________________________________________________________________
ROBERT CRAIS : La sentinelle de l'ombre

L’écriture est assez conventionnelle
mais quelle efficacité:
dans la plus belle tradition des séries américaines
dont l'écriture de scénario
fut l'un de ses premiers métiers
______________________________________________________________________________________________
PRIMO LEVI : Les Naufragés et les rescapés
Rien à dire sur ce livre.
Pour quoi faire?Tout est dit!
juste ceci
il y a quelque chose de faux
entre l'écriture de ce livre
et le suicide de Primo Levi quelques temps plus tard.
Et puis je lis à l'instant qu'il ne s'est peut-être pas suicidé...
______________________________________________________________________________________________
MARK TWAIN : Les aventures de Tom Sawyer
J'ai eu subitement envie
de lire Tom Sawyer.
Arrivé à la moitié
je ne me suis pas demandé
pourquoi j'avais eu cette envie?
mais plutôt
pourquoi je lirais l'autre moitié?
______________________________________________________________________________________________
JEAN-PHILIPPE BLONDEL : Et rester vivant
Un voyage
Une douleur
Des amis
Des questions
Et la vie finalement
CRAIG JOHNSON : le camp des morts

un mois après little bird
Walt Longmire retourne dans la neige.
à suivre, encore.
______________________________________________________________________________________________
FRED UHLMAN : L'ami retrouvé

Un livre qui a tout pour me plaire
un livre fort
mais une écriture ennuyeuse.
.
IAN FLEMING : Casino Royal
Le premier James Bond.
Je n'avais jamais lu.
James Bond est terriblement macho,
misogyne,
il pleure, il a des doutes,
il est fleur bleue, même un peu couillon.
Puis sans pitié.
.
.
JEAN MONTIGNY : Toute la vérité sur un mois dramatique de notre histoire (15 juin-15 juillet 1940)


Une sale tête pour un sale bouquin.
Un livre trouvé aux puces.
Publié en septembre 1940.
Écrit par un pilier du vichysme qui devint directeur de la censure.
Étrange de lire ce bouquin qui déifie Pétain, met Laval sur un piédestal, justifie et souhaite la dictature
et crache sur la démocratie et les futurs résistants.
À NE PAS METTRE ENTRE TOUTES LES MAINS.
Vite, passons à autre chose.
______________________________________________________________________________________________
MANU LARCENET : Blast - Tome 1
C'est beau
C'est doux
C'est sombre
essayez aussi
"le combat ordinaire"
6 MOIS:
le N°4 vient de sortir. Passionnant toujours.
On se le procure exclusivement en librairie.
C'est un peu cher, mais ça se garde et se regarde....
______________________________________________________________________________________________
FABIEN NURY et FRANCOIS VALLEE : Il était une fois en France.
Le sixième et dernier tome est sortie.
J'ai beaucoup aimé.
JOEL BASTARD : Sans revenir


Toujours peur avec la poésie.
Peur de ne pas savoir
De ne pas être à la hauteur.
Puis au détour d'une phrase
Je m'envole.
"Une ombre au sol tente de correspondre avec son oiseau"
JEAN-PHILIPPE BLONDEL : G229

Un livre de prof
des souvenirs d'élèves
une vision très touchante de ce que nous avons tous connu
de ceux que nous avons tous connus.
J'aurais aimé me retrouver dans ses souvenirs.
Est-ce que quelqu'un se souvient de moi?
CRAIG JOHNSON : little bird

Un polar américain
cynique, désabusé, sombre
et drôle
dans une Amérique profonde entourée d'indiens
dans une Amérique profonde entourée d'indiens
j'aime beaucoup son écriture.
C'est le premier d'une série
à suivre donc
HANS MAGNUS ENZENSBERGER : Hammerstein ou l'intransigeance - Une histoire allemande
Le meilleur livre 2010 d'après la revue LIRE.
Je n'en sais rien.
Mais pour qui s'interesse à ce qui fait l'humain
ceux qui cherchent à comprendre
quelle pensée, quel chemin
nous pousse à être simplement ce que l'on est.
Pour casser l'idée que l'on ne peut résister seul.
Pour montrer que le courage peut-être une chose simple et naturelle.
Et aussi pour une vision de l'Allemagne nazi rarement montrée.
______________________________________________________________________________________________
DENNIS LEHANE : Avant Gwen
C'est une nouvelle.
J'ai presque tout lu de Lehanne.
Et tout est bon, ou presque.
Pour ceux qui ne voient pas,
Il est l'auteur de Mystic River
et Shutter Highland.
Amateur de polar?
Jetez vous sur la série des Kenzie et Genaro
______________________________________________________________________________________________
DAVID VANN : Sukkwan island
Un livre que l'on m'a offert.
Un livre dur.
Rempli de solitude.
De silence.
D'inquiétude.
Et finalement de mort.
Sans aucun soulagement.
______________________________________________________________________________________________
RICHARD MORGIEVE : Mon petit garçon
Je triche un peu.
Je l'ai lu juste avant de débuter mon blog.
Mais c'est l'occasion.
Morgiève écrit des bouquins dans des styles très différents les uns des autres.
Souvent il parle de lui, pas toujours.
J'espère.
À essayer.
______________________________________________________________________________________________
ANTHONY CAVE BROWN : La guerre secrète - tome 1
Pas de la littérature,
de l'histoire.
Je n'arrive pas à croire la folie de cette guerre
et je reste, comme un gamin, passionné par les services secrets.
Alors ce bouquin était fait pour moi:
De l'influence des services secrets dans la deuxième guerre mondiale.
Passionnant!
______________________________________________________________________________________________
EMMANUEL ETHIS : La petite fabrique du spectateur

Un an que je l'avais acheté.
Enfin pris le temps de le lire.
Drôle, touchant.
Même su certain le trouve trop....superficiel?
______________________________________________________________________________________________
JOËL BASTARD : Bâton rouge
que dire
du livre d'un ami
qui me touche tellement.
Le livre
et l'ami.
______________________________________________________________________________________________
YVES RAVEY : Le drap

C'est un livre soufflé par Joël:
Pour un barbecue trop vite fini,
pour la pêche contre le bruit
Pour mon père...
Déjà dans ma bibliothèque : Bamby Bar
______________________________________________________________________________________________
JOE SACCO : Gaza 1956
Un cadeau.
Parce que je lis des BDs.
Parce qu'il y a des questions qui m'obsèdent.
Parce que j'ai des réponses parfois.
Un roman graphique, très riche, touffu, complexe, passionnant.
Il raconte l'histoire de Gaza, la grande histoire, la petite.
Il montre, si c'était encore nécessaire, que là bas, encore plus qu’ailleurs, rien n'est simple.
Ça ne change pas mes convictions, ça nourri la réflexion.
En plus, c'est un beau bouquin.
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PHILIP KERR: la mort entre autre

J'ai découvert Philip Kerr il y a environ 1 an.
Noir, ou plutôt vert de gris.
Des polars, très sombres.
À Berlin avant pendant et après la deuxième guerre mondiale.
Une vision de l'élite nazi, du quotidien de l'allemand. Un monde violent, où tout peut arriver.
Et de façon redondante, la question comme un fil rouge : Comment cela-a-t-il été possible?
Une seule réponse: ça été possible!
le site en anglais
Avant de lire "la mort entre autre", lisez "la trilogie Berlinoise".
En poche et en un volume :
Des polars, très sombres.
À Berlin avant pendant et après la deuxième guerre mondiale.
Une vision de l'élite nazi, du quotidien de l'allemand. Un monde violent, où tout peut arriver.
Et de façon redondante, la question comme un fil rouge : Comment cela-a-t-il été possible?
Une seule réponse: ça été possible!
le site en anglais
Avant de lire "la mort entre autre", lisez "la trilogie Berlinoise".
En poche et en un volume :
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